La théorie du coalescent est largement utilisée comme cadre pour comprendre les modèles d'ascendance et pour interpréter les données de séquence à l'aide d'arbres phylogénétiques (ou phylogénies). En phylodynamique, sa description mathématique des modèles neutres d'ascendance sous-tend les a priori employés dans l'inférence de la dynamique passée des populations. L'échangeabilité fait référence à la propriété selon laquelle chaque paire de lignées a la même probabilité de fusionner, à mesure que l'on remonte dans le temps, du présent vers le passé, à partir d'un ensemble de taxons. En avançant dans le temps, l'échangeabilité signifie que chaque lignée d'une généalogie a la même probabilité de se ramifier, ou de se spécialiser, par la suite. Dans cet exposé, nous présentons un test statistique qui mesure les écarts par rapport à l'échangeabilité dans les phylogénies temporelles. Nous étudions les performances de ce test sur des généalogies simulées et sur des phylogénies issues de données. Nous discutons de certains mécanismes qui peuvent causer des modèles non échangeables et de la façon dont ce test peut aider à identifier ceux qui sont cohérents avec un arbre.