La gagnante du prix Robillard pour 2004 a été proclamée lors du congrès annuel de la SSC à l’Université de Saskatchewan à Saskatoon. La gagnante est Zeny Feng, pour la thèse “Statistical Methods in Affected Sib Pairs Analysis”. La thèse a été écrite à l’Université de Waterloo sous la direction des professeurs Mary Thompson et Jiahua Chen. Le prix comprend un certificat, un chèque de 400$, un abonnement d’un an à La revue canadienne de statistique, et une invitation à soumettre à la revue un article inspiré de la thèse. Le Dr Feng a présenté une communication invitée inspirée de sa thèse lors du congrès.

Le Dr Feng a obtenu un baccalauréat en statistique de l’Université York en 1999 et une maîtrise de l’Université de Waterloo en 2000. Elle a complété son doctorat en biostatistique à l’Université de Waterloo en 2004. Elle poursuit présentement des études postdoctorales au département d’épidémiologie et de santé publique de l’Ecole de médecine de l’Université Yale.

La thèse du Dr Feng concerne l’analyse de données sur le partage identique par descendance(IPD) d’allèles par deux membres d’une fratrie atteints d’une maladie héréditaire. Les données IPD concernant un ou plusieurs marqueurs sur les chromosomes pertinents d’un vaste échantillon de deux membres atteints d’une fratrie permettent de tester le lien des marqueurs avec les gènes de la maladie. Pour un marqueur, deux membres d’une fratrie peuvent partager 0,1 ou 2 allèles. Le Dr Feng a démontré la validité générale d’une “contrainte du triangle” sur les probabilités de ces trois possibilités. La contrainte du triangle peut alors être utilisée pour accroître la puissance des tests de rapports de vraisemblance du lien entre les marqueurs et la maladie. Le Dr Feng utilise ensuite un argument géométrique pour obtenir la distribution asymptotique de la statistique du rapport de vraisemblance avec la contrainte pour un seul marqueur et donne des approximations pour la distribution du supremum de cette statistique entre plusieurs marqueurs. Le Dr Feng poursuit en considérant les graphes du nombre d’IPD par rapport à la position des marqueurs, en utilisant la théorie des passages à niveau d’un processus gaussien pour identifier les sommets du graphe, une autre méthode pour essayer de localiser le gène de la maladie. Le comité a été impressionné par la combinaison d’habileté technique, d’écriture claire et de développement méthodologique soigné en attaquant un problème important.Le prix a été décerné par un comité composé des professeurs Rachel Altman (Université Simon Fraser –gagnante du prix Robillard de l’an dernier), Paul Gustafson (Université de Colombie-Britannique), Richard Lockhart (Université Simon Fraser), Edward Susko (Université Dalhousie) et Mu Zhu (Université de Waterloo). Cette année, dix thèses ont été soumises. Comme toujours, le comité a été impressionné par la qualité supérieure des thèses soumises, la diversité du matériel et la richesse des théories, méthodes et applications intéressantes.

Richard Lockhart (Université Simon Fraser), président du comité du prix Pierre Robillard