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Comment interpréter les armoiries de la SSC

Par Geoff Hole, président de la SSC 1989-1990
5 juin 1990

Coat of Arms of the SSCLe symbolisme de nos armoiries mérite un peu d’explications. Nous devons cependant garder en mémoire le commentaire de M. Charles Maier, le Héraut d’Athabaska, soulignant que le symbolisme reste toujours sujet a de nouvelles interprétations.

Les couleurs dominantes des armoiries sont le rouge et le blanc qui font ressortir le motif de façon frappante, le rouge des trois feuilles d’érable rappelant le drapeau canadien.

Sur l’écu d’arme, un carré latin évoque les notions statistiques de randomisation et d’orthogonalisation, notions essentielles dans toute planification d’expérience. L’écu lui-même est séparé en deux parties par ce qui pourrait être une droite de régression.

Un harfang des neiges, représentant la sagesse, fait aussi partie intégrante des armoiries. Cet oiseau, symbole aviaire du Québec, rappelle la province où fut fondée la SSC. Une récente émission télévisée mettait en vedette le harfang des neiges. Il s’agit d’un oiseau a la vue perçante et a l’oreille fine qui peut détecter une proie a des kilomètres à la ronde. Ce hibou blanc de grande taille est d’une exceptionnelle beauté; c’est un oiseau des grands espaces qui, contrairement aux autres hiboux, reste actif durant le jour. Il niche dans le grand Nord où sa nourriture est essentiellement constituée de lemmings, sorte de petits campagnols. On observe des migrations de harfangs liées aux changements périodiques de la population des lemmings (que les amateurs de processus stochastiques ne changent pas de poste !!!), changements dus aux explosions démographiques et aux épidémies qui en résultent. Lorsque le nombre de lemmings diminue, les harfangs doivent émigrer vers le sud pour éviter de mourir de faim (une situation bien connue des statisticiens !!!). L’oiseau dessiné sur le tee-shirt [conçu par Maureen Tingley et offert en vente au Congrès annuel 1990] porte les marques noires que l’on retrouve habituellement, soit chez le harfang femelle, soit chez le juvénile. La version féminine contrebalancerait avec bonheur la masculinité de l’écu et rappellerait les efforts constants de Maureen Tingley ainsi que la présence dans nos rangs de plus en plus de statisticiennes.

L’éclair, dans une griffe de l’oiseau, peut symboliser le calcul statistique moderne ou les flashs créatifs que génère l’étude des statistiques ou tout simplement une série chronologique.

Certains se sont demandés pourquoi le harfang était posé sur un heaume. La réponse nous a été donnée lors de la soirée consacrée au folklore terre-neuvien, car si l’on en croit le chanoine George Earle : « The owl zats on ze elmit zo it won’t zhalt on ze zhald », ce qui pourrait se traduire par « P’tet ben que l’zoziau i aime mieu ête assis su son cul que su l’écu ». Par ailleurs, le manteau au-dessus du heaume suit la loi normale.

En bas de l’écu se lit une devise en latin que l’on pourrait traduire par : Science, Sagesse et Conseil (SSC). Science pour renforcer la signification du carré latin; Sagesse pour expliquer la présence du harfang des neiges; Conseil pour signifier la clairvoyance des yeux scrutateurs du grand hibou dont aurait besoin de faire preuve notre société afin de jouer son rôle de maintenir le commun et le statistique (à la Marc Aurèle).